Une fois sur place, on comprend aisément pourquoi Bagan est décrit comme un des joyaux d’Asie du Sud-Est. Imaginez une plaine de 67 kilomètres carrés, couverte de centaines de pagodes en briques. Lorsque le soleil se fait rasant, l’ocre de la terre et des temples se mélange à l’orangé du ciel, délivrant, avec le vert de la végétation environnante, un magnifique spectacle. À l’aube, le ballet aérien des montgolfières délecte les chasseurs d’images, amateurs comme professionnels.

À l’apogée du royaume de Bagan (entre les 11e et 13e siècles), le site comptait 4000 temples, dont moins de la moitié subsistent. Il n’y a plus aucune trace non plus des bâtiments en bois qui constituaient la cité royale. Malgré ce manque de conservation, le site dégage une réelle puissance.
Qu’est-ce qui a bien pu pousser les rois successifs à une telle fièvre religieuse ? Les historiens l’ignorent. Ce qui est certain, c’est qu’elle a laissé suffisamment de temples à explorer. De quoi s’occuper quelques jours, avec pour objectif de trouver le meilleur spot pour observer le prochain lever ou coucher de soleil.
C’est là tout le charme de Bagan. La liberté de l’exploration. On ne visite pas Bagan comme on visiterait les temples angkoriens. Sculptures et fresques, ici, ne valent pas, à quelques exceptions, le détour, tant leur état de conservation est mauvais.
Mais attention ! Liberté, signifie aussi responsabilité. Ne faites pas comme cette touriste américaine qui, fin 2017, s’est tuée en voulant prendre un selfie en se retenant à un pinacle branlant. Les locaux sont très sensibles à ce sujet, et si de tels événements venaient à se répéter, c’est l’ensemble des touristes qui en paiera le prix. N’oubliez donc pas les règles d’usage. Revêtez des habits convenables (même en ruine, ces temples restent des lieux saints), n’escaladez pas les temples, et, au soleil couchant, résistez à la tentation de vous ouvrir une canette de bière sur l’un d’eux. Ou alors, arrangez-vous pour qu’on ne vous voit pas 😉
Un commentaire Ajouter un commentaire